Fin juillet, le site d’information « Tchadinfos » a été suspendu pendant quatre jours, ce qui a rendu toutes ses publications inaccessibles.
Le 8 août, le rédacteur en chef de Tchadinfos.com, principal portail d’information en ligne du Tchad, a été libéré après avoir passé vingt-quatre heures en détention après son interpellation par les services de renseignement. Cette information a été confirmée par le directeur général du média à l’Agence France-Presse (AFP).
« Notre rédacteur en chef a été libéré en fin d’après-midi après avoir été interrogé pendant vingt-quatre heures au siège de l’Agence nationale de sécurité », a déclaré Mamadou Djimtebaye, le directeur général de Tchadinfos, à l’AFP.
Le 7 août 2024, M. Badour Oumar Ali a été convoqué par la police judiciaire à midi. À son arrivée, il a été appréhendé par des agents armés et masqués, puis conduit à l’Agence nationale de sécurité (ANSE) dans un véhicule non identifié. L’Association des médias en ligne du Tchad a qualifié son arrestation « d’injuste et injustifiée », une opinion partagée par Mamadou Djimtebaye.
Il convient de rappeler qu’à la fin juillet, Tchadinfos avait déjà subi une suspension de quatre jours, rendant ses publications inaccessibles. À l’époque, Mamadou Djimtebaye avait évoqué l’ingérence d’un ancien ministre qui, n’ayant pas réussi à faire retirer des articles le concernant, avait utilisé une loi américaine sur le plagiat pour obtenir cette suspension auprès de son hébergeur, basé aux États-Unis. Reporters sans frontières (RSF) avait dénoncé cette mesure, la considérant comme un « levier de pression sur les médias » et un précédent préoccupant.
Tchadinfos est le premier média d’information du Tchad, comprenant un site web, une radio et une télévision.
