
La loi organique sur la composition du parlement, le régime d’inéligibilités et les indemnités des parlementaires, promulguée le 16 août, suscite des controverses au sein du paysage politique.
L’opposition tchadienne s’oppose fermement à deux textes récents : l’Ordonnance du 4 juillet 2024, qui redécoupe les unités administratives en augmentant le nombre de départements de 95 à 120, de sous-préfectures de 422 à 454, et de communes de 365 à 500, est qualifiée d’« ordonnance électoraliste ». Le deuxième texte, une loi organique promulguée le 16 août, modifie la composition du parlement et est perçue comme inégalitaire, établissant 188 députés et 69 sénateurs.
Malgré les critiques, la loi a été adoptée et l’Union pour la Refondation du Tchad (URT) a déploré ce « passage en force », appelant à reconsidérer ces décisions pour un avenir fondé sur la justice. Succès Masra, président des Transformateurs, décrit la loi comme une « entorse à l’unité du Tchad » et appelle à corriger ce déséquilibre.
Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) appelle à des manifestations et au boycott des prochaines élections, tout en formant un comité national de sensibilisation. Dans le camp présidentiel, les critiques sont écartées, et le Secrétaire général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) déclare que le gouvernement continuera avec le nouveau découpage jusqu’à ce que l’opposition prenne le pouvoir. Les élections législatives, locales et sénatoriales sont prévues entre novembre et décembre 2024 pour finaliser le retour à l’ordre constitutionnel après la mort d’Idriss Déby Itno en avril 2021.









