
Dans un contexte électoral, certains sondages effectués dans plusieurs pays d’Afrique en 2024 laissent entrevoir une amélioration, d’autres sont beaucoup plus alarmants.
Le président rwandais Paul Kagame a remporté les élections présidentielles du 15 juillet 2024. Son parti, le Front patriotique rwandais (RPF), a également remporté les élections législatives, conservant ainsi sa majorité parlementaire. Avec plus de 99% des voix en faveur de Kagame, cette élection présidentielle semble être une répétition des trois précédentes, où le président sortant a obtenu les victoires attendues.
Si des tendances positives ont pu être observées dans certaines courses électorales africaines, ailleurs il y a lieu de s’inquiéter, notamment dans les pays où les candidats sont en lice. En effet, durant les élections présidentielles, les présidents en exercice sont également candidats.
Compte tenu de leur intérêt personnel dans le processus, les présidents en exercice sont susceptibles d’exploiter pleinement à leur profit les avantages de la nomination comme les ressources de l’État et les mécanismes administratifs à leur profit.
Comme le montrent les élections au Rwanda, cela réduit les chances de victoire d’une opposition. En principe, Kagame n’a jamais été sans opposition. Néanmoins, une machine d’État étroitement contrôlée a toujours été en sa faveur, éliminant ainsi les candidats pouvant lui mettre des bâtons dans les roues.
L’analyse de l’élection rwandaise est intéressante car elle peut servir à mieux appréhender des situations similaires dans d’autres pays de la région.









