Des prétendus déplacés infiltrés parmi les (vrais) réfugiés soudanais sèmeraient le désordre dans la région de Birao. Certains sont agressifs, insolents et crapuleux, selon les témoignages de la population. Ils seraient venus du Soudan pour échapper à la guerre qui oppose deux forces ennemies dans leur pays. Les présumés réfugiés ou déplacés du Soudan imposent leurs lois dans le camp de Korsi, situé à environ deux kilomètres de Birao. Il y a ceux qui sont sérieux, de vrais réfugiés, tandis que d’autres sont des situationnistes.
Les populations autochtones expriment leur mécontentement face aux actes crapuleux commis par certains de ces déplacés sois disant réfugiés qui ce sont infiltrés parmi les (vrais) réfugiés, dont le comportement ne correspond pas au statut de réfugié.
D’après les informations recueillies à Birao, des cas de braquages en mains armées sur les axes, vol de motos, vols de bétail (caprins) et des produits agricoles dans les champs des civils, trafic de charbon vers le soudan, de coupes abusives de certaines espèces de bois comme Acacia sensu lato qui produit la gomme arabique, bambous de chines et de rônier à partir d’Amdafock jusqu’à 20 km de Birao, plus précisément au village Dongoré.
Dans le camp de Korsi, ces personnes déplacées avec des attitudes arrogantes expriment leur mécontentement et menacent de revenir au Soudan, peu importe la situation sécuritaire. Un résident de Birao a exprimé sa tristesse : « Ils sont insupportables et violents ».
Des personnes déplacées dans des circonstances défavorables qui remettent en question le statut de réfugiés ou de déplacés externes. Certains d’entre eux seraient venus en grande quantité à Birao, afin de bénéficier de quelques aides des ONG humanitaires. Cependant, à cause de la rupture, d’autres sont rentrés au Soudan.
Action des ONG
On estime à environ 13 700 les réfugiés soudanais présents à Birao. Leur assistance est assurée par cinq ONG humanitaires sur le terrain : l’ONG Nourrir, qui s’occupe de la sécurité alimentaire, des abris et de Wash. Intersos se spécialise dans la protection de l’enfance, le VBG et la santé mentale, tandis que l’ONG Homme de Galilée se concentre sur la protection, l’IMC et la santé mentale. Plan international joue également un rôle dans la protection de l’enfance.
Actuellement, c’est l’ONG IMC qui offre une prime mensuelle de 30 000 FCFA aux (vrais) réfugiés.
Difficultés et défis
Le site est en situation d’insuffisance alimentaire, car il manque de points d’eau, de bâches pour l’abri et de latrines. Il existe un déficit de médicaments pour les patients ainsi que de matériel pour les soins d’urgence.
Il est primordial que les responsables locaux et administratifs prennent des mesures dès maintenant pour rétablir la paix dans la communauté de Birao et préserver leurs biens et leur environnement.
