Neuf membres du Haut conseil de la communication (HCC) ont prêté serment le 11 juillet 2024 au tribunal de grande instance de Bangui. Quelques heures après cette cérémonie, ils ont mis en place un nouveau bureau du HCC afin de mettre fin aux bruits qui circulaient concernant le prochain président du HCC. Finalement, le choix de certains conseillers a porté sur José Richard Pouambi, en poste depuis 2013. Un véritable challenge pour le régulateur centrafricain qui veut parfaire son image envers les médias en République Centrafricaine.

Le bureau a été mis en place, bien que le retour de José Richard Pouambi à la présidence du HCC ne soit pas apprécié par tous les journalistes centrafricains. José Richard Pouambi a été membre de la cellule de communication de la campagne référendaire du Mouvement des cœurs unis. Il est actuellement membre d’honneur d’un mouvement de soutien au Président Touadéra appelé : l’équipe choc de soutien à Faustin Archange Touadéra, également connue sous le nom d’« Echos FAT », créé en avril 2024.

Étant donné la mise en place du bureau du HCC, les journalistes attendent l’amélioration de leurs conditions de travail en accord avec la loi sur la liberté de la communication en République centrafricaine, qui est remise à l’Assemblée nationale pour correction.

Véritables difficultés

Le secteur de la communication audiovisuelle est confronté à de véritables difficultés, causées par les évolutions technologiques continues qui ont conduit à une multiplication des possibilités d’accès aux contenus audiovisuels, notamment grâce à la mise en place de nouveaux services de médias audiovisuels en ligne. L’utilisation de ces nouveaux services de médias audiovisuels en ligne présente des défis liés notamment à la diffusion de programmes audiovisuels.

Restaurer la confiance

Il est essentiel de maintenir une continuité et une innovation afin de réguler le secteur des médias de manière autonome et sans exception. Le HCC a pour mission principale de s’assurer du respect de la législation en matière de presse et de communication, d’assurer l’indépendance et la liberté et la protection de la presse, des arts et de la culture et de tous les moyens de communication de masse conformément à la loi. C’est tout ça !

Cependant, récemment, en raison de l’attachement de José Richard Pouambi au MCU et à l’Echos FAT, il y a eu une perte de confiance en ce qui concerne la crédibilité du HCC. José Richard Pouambi a la liberté d’adhérer à un parti politique, mais cela n’affecte pas ses fonctions de président de l’institution.

Outils pratiques et réflexes journalistiques en vue des élections régionales

Les outils tels que la couverture professionnelle d’une campagne électorale, la sécurité des journalistes lors des élections, la fraude électorale comme cause de conflits après les élections, l’éducation de l’électorat, les femmes, les jeunes, les médias et les élections doivent être développés par le Haut conseil de la communication pour que les journalistes centrafricains puissent les maîtriser pleinement.

En résumé, le nouveau HCC est très attendu par les journalistes. Il est crucial de maintenir l’intégrité et l’impartialité afin d’éviter de créer une ambiance malsaine dans le domaine médiatique centrafricain. Que la mise en œuvre des promesses électorales soit lente.