
La cérémonie a été organisée, non pas dans une salle du tribunal, mais dans un hôtel de luxe à Bangui, le 5 juillet 2024. Ce premier serment des 50 architectes centrafricains dont deux (2) femmes survient 38 ans après la publication du décret du 26 février 1986, qui a instauré la prestation de serment des architectes en République Centrafricaine. Le Président de l’Assemblée nationale a été le parrain de l’événement, Simplice Mathieu Sarandji.
Grâce à cette prestation de serment des Architectes, la République Centrafricaine met en évidence l’importance de l’engagement des architectes et leur contribution à la vie d’une nation.
Selon Mathieu Sarandji, président de l’Assemblée Nationale Simplice et parrain de la cérémonie, le gouvernement et la mairie de Bangui ont toujours négligé d’impliquer les architectes centrafricains dans les programmes et les processus d’embellissement de la capitale.
« Bangui s’est transformée en une véritable honte pour le pays entier et les étrangers qui y séjournent. Parce que le Ministère de l’Urbanisme ne remplit pas ses responsabilités et il ne faut pas mentionner la Mairie qui, quant à elle, se laisse influencer par toutes sortes de personnes. Malgré la difficulté d’entendre cela, il est nécessaire de le dire afin que cette situation évolue », a déclaré Simplice Mathieu Sarandji.
L’architecte joue un rôle essentiel dans la construction des bâtiments, ce qui constitue une logique unique d’amélioration significative des conditions de vie de la population d’une nation. Car la science et la technique sont les deux piliers d’un développement harmonieux. Et ce suivi des mesures de prévention préalablement établies, avec des équipements raisonnables à utiliser en cas de dysfonctionnement.
Si la RCA est actuellement confrontée à des dizaines de constructions anarchiques, c’est parce que ni le gouvernement ni la population n’ont pas compris l’importance et le rôle des architectes dans la création des infrastructures immobilières dans la vie d’une nation. Les fuites de maisons pendant la saison des pluies illustrent à titre d’exemple la raison des déplacements massifs des populations environnantes et des décès d’hommes à Bangui.
Le fait de construire sans consulter les architectes est un élément particulier qui contribue à la détérioration et au vieillissement de l’ancien Bangui la Coquette, qui se transforme désormais en cette appellation idéale pour le village des déchets ou des déchets à l’air libre.
L’Ordre Centrafricain des Architectes (OCA), représenté par son président Aimé Césaire Mbara, demande aux autorités actuelles de faire confiance à cette nouvelle génération d’architectes afin de permettre à la capitale et aux grandes villes de l’intérieur du pays de se relever de leurs ruines. Il est également possible de proposer au gouvernement d’inclure désormais un architecte centrafricain dans les projets nécessitant l’intervention d’experts étrangers lors de leur réalisation.









