Vingt-six prévenus, incluant plusieurs personnalités de premier plan du Mouvement du 23 Mars (M23) et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), ont récemment reçu une condamnation à mort, pour la plupart par contumace.

Ce jugement a été prononcé le 8 août au sein de la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, dans un cadre restreint, avec l’objectif manifeste d’envoyer un message fort contre la trahison envers la République, comme l’a affirmé le ministre de la Justice, Constant Mutamba.

Ces condamnés incluent des personnalités de premier plan telles que Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale et leader de l’AFC, ainsi que Bertrand Bisimwa et Sultani Makenga, figures emblématiques du M23. Tous ont été déclarés coupables de crimes de guerre, de participation à un mouvement insurrectionnel et de trahison, leur responsabilité étant engagée en tant que dirigeants.

Le tribunal les a particulièrement reconnus coupables d’une attaque contre un camp de réfugiés près de Goma en mai, une action tragique ayant causé la mort d’une trentaine de civils. Lors de l’audience, seuls cinq prévenus étaient présents, les autres étant jugés par contumace. Le ministre de la Justice a annoncé son intention de délivrer des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre des absents et a souligné l’impératif de faire appliquer la peine de mort.

En mars dernier, Félix Tshisekedi a décidé de lever le moratoire sur la peine capitale en vigueur depuis 2003. Ce rétablissement vise à assainir l’armée de ses éléments traîtres et à lutter contre la montée du terrorisme et du banditisme urbain. Depuis cette décision, environ cinquante militaires ont été condamnés à mort, notamment pour avoir fui lors de combats contre le M23, mais jusqu’à présent, aucune exécution n’a été effectuée.