
Actuellement en Belgique pour raisons médicales, le président congolais Félix Tshisekedi a accusé son prédécesseur, Joseph Kabila, de fomenter une insurrection en collaborant avec un mouvement rebelle proche du M23.
Dans une récente interview, Tshisekedi a accusé Kabila de « préparer une insurrection » et de faire partie de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un groupe politico-militaire lié au M23. Il a déclaré : « L’AFC, c’est lui », sans donner plus de détails.
Cette interview, relayée par la présidence sur son compte X, s’est déroulée à Top Congo, radio congolaise, alors que Tshisekedi est en Belgique pour des soins. L’AFC, qui collabore avec le M23, a été créée en décembre dernier, comme l’avait annoncé Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale.
Joseph Kabila, arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père, a cédé le pouvoir à Tshisekedi en janvier 2019 lors d’une transition pacifique. Après deux ans de tensions, Tshisekedi a rompu avec le clan Kabila, renversant sa majorité au parlement.
Depuis, Kabila s’est montré très discret. En mars, sa sœur, Jaynet Kabila, a été interrogée par le renseignement militaire, et leur fondation a été perquisitionnée.
Plusieurs membres du PPRD de Kabila ont rejoint l’AFC et attendent le jugement d’une cour militaire à Kinshasa, risquant la peine de mort. En décembre 2023, Tshisekedi a été réélu avec plus de 73 % des voix lors d’une présidentielle à un tour, mais le camp Kabila a boycotté les élections, dénonçant de nombreuses irrégularités.









