
L’épidémie de variole du singe (Mpox) a causé près de 550 décès dans le pays depuis le début de l’année. Des cas ont également été signalés en Europe, tandis que la Chine a instauré des contrôles renforcés à ses frontières.
La République démocratique du Congo a signalé 15 664 cas potentiels et 548 décès depuis le début de l’année, selon le ministre de la Santé, Samuel-Roger Kamba, qui a présenté le dernier rapport épidémiologique le 15 août. Le 3 août, l’Africa CDC (Centre Africain de contrôle et de prévention des maladies), institution de santé publique de l’Union africaine, avait déjà dénombré 455 décès et 14 479 contaminations dans 25 des 26 provinces du pays.
« Toutes nos provinces sont actuellement touchées par le virus », a précisé le ministre Kamba, en soulignant que les provinces les plus touchées sont le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, Tshopo, Équateur, Nord-Ubangi, Tshuapa, Mongala et Sankuru. Il a également ajouté : « Nous activons tous les mécanismes nécessaires pour identifier et traiter les cas gratuitement.»
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché le 13 août son plus haut degré d’alerte face à la résurgence des cas de Mpox en Afrique, un mouvement que l’Africa CDC avait déjà précédé en déclarant une « urgence de santé publique ». Jean Kaseya, directeur de l’Africa CDC, a précisé que cette décision vise à renforcer la réponse collective à l’épidémie à l’échelle continentale, en mobilisant des ressources et en assurant une coordination efficace.
La recrudescence des cas en Afrique de l’Est et centrale est attribuée à la proximité des populations avec la faune sauvage, favorisant des interactions avec des réservoirs naturels du virus Mpox. L’épidémie, qui s’étend également en Afrique de l’Ouest, a franchi les frontières du continent, le premier cas ayant été détecté en Suède le 15 août. De plus, un cas a été signalé au Pakistan, lié à une personne venant d’un pays du Golfe, tandis que la Chine renforce ses contrôles aux frontières pour prévenir la propagation de l’épidémie.









