
Le président rwandais Paul Kagame a prêté serment dimanche 11 août pour un quatrième mandat, affirmant que la paix régionale est sa priorité. Réélu avec 99,18 % des voix le 18 juillet, son investiture s’est tenue dans un stade de Kigali rempli de 45 000 personnes.
Le président rwandais a promis de « préserver la paix et la souveraineté nationale » et a souligné que la paix dans la région dépend de l’engagement des parties concernées.
Le président congolais Félix Tshisekedi, en visite à Bruxelles, a exprimé son désir de dialoguer avec Kagame, tout en rejetant les négociations avec le M23 durant sa présidence.
Le président angolais João Lourenço, également présent, devait discuter de l’accord de cessez-le-feu en RDC, bien que le M23 ait pris le contrôle d’une ville à la frontière ougandaise le jour de l’entrée en vigueur de cet accord, le 4 août.
Un rapport des experts de l’ONU diffusé le 8 juillet 2024 (https://press.un.org/fr/2024/cs15760.doc.htm) mentionne la présence de 3 000 à 4 000 soldats rwandais aux côtés des rebelles du M23 et souligne que l’armée rwandaise dirige de facto leurs opérations.
Élu pour la première fois en 2000, Paul Kagame a pu se représenter en 2017 grâce à une révision constitutionnelle de 2015, lui permettant potentiellement de rester au pouvoir jusqu’en 2034. Bien qu’il soit salué pour le redressement économique du Rwanda, il subit des critiques pour son manque d’ouverture démocratique, ayant écarté six opposants lors des dernières élections.
Avec 65 % de la population ayant moins de trente ans, la plupart des Rwandais n’ont connu que Paul Kagame comme président. Tania Iriza, une commerçante de 27 ans présente à l’investiture, a exprimé sa fierté d’avoir voté pour lui, soulignant les transformations apportées sous son régime. Kagame a remporté toutes les élections avec des résultats supérieurs à 93 %









