
La guerre au Soudan a entrainé le déplacement de 10 millions de personnes (dont près de 800 000 ont trouvé refuge au Tchad et 30 000 en Centrafrique) et laissé 25 millions d’autres confrontés à une grave famine.
Alimentée par l’influence croissante de puissances intermédiaires du Golfe, cette violence a entraîné de sévères violations des droits de l’homme. Un rapport d’Amnesty International met en lumière l’afflux d’armes provenant des Émirats arabes unis, de la Turquie, de la Chine et de la Russie, les civils étant les plus touchés. Les experts ont récemment signalé des conditions de famine pour un demi-million de personnes dans le camp de Zamzam, alors que les résidents fuient la ville bombardée d’El-Fasher, où les hôpitaux sont attaqués à plusieurs reprises et où les fournitures essentielles sont coupées.
Les voisins du Soudan servent de routes de transit pour les armes, tandis que des puissances régionales comme l’Égypte et l’Arabie saoudite soutiennent les forces armées soudanaises dirigées par Abdel Fattah al-Burhan, et les forces d’appui rapide (FSR) sont soutenues par les Émirats arabes unis et la Russie. Bien que Burhan affirme représenter l’État, il fait face à des accusations de violations des droits humains et de blocage de l’aide, tandis que le RSF est qualifié de « machine à piller et à piller. »
Malgré la complexité des alliances et l’absence d’une intervention occidentale significative, le conflit fait rage sans que les deux parties ne soient capables de remporter une victoire décisive. Les efforts de médiation du passé ont eu peu de succès, mais il y a un espoir prudent pour des pourparlers de paix parrainés par les États-Unis à Genève. Comme l’a fait remarquer Comfort Ero du groupe de crise, la lutte politique au Soudan pourrait persister pendant des mois voire des années.









