
De nouveaux pourparlers de paix, destinés à mettre fin à la guerre qui dure depuis 16 mois au Soudan, ont été lancés malgré le refus de l’armée régulière d’y participer.
Les États-Unis, facilitateurs des discussions, ont affirmé que les pourparlers auraient quand même lieu car des millions de personnes continuent de souffrir au Soudan et « ne peuvent se permettre d’attendre ».
Les combats entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR) ont causé des milliers de morts et forcé environ 10 millions de personnes à fuir leurs foyers.
L’armée a mis fin aux espoirs d’un accord de cessez-le-feu en boycottant les pourparlers qui se sont déroulés le mercredi 14 août. Elle a déclaré qu’elle ne participerait pas, car les FSR n’avaient pas mis en œuvre « ce qui avait été convenu » l’année dernière en Arabie Saoudite. En effet, selon l’armée les FSR n’avaient pas respecté des conditions essentielles de la Déclaration de Djeddah, notamment le retrait de leurs combattants des habitations civiles et des infrastructures publiques.
Dans une déclaration publiée sur le réseau social X (anciennement Twitter), les FSR ont annoncé leur arrivée à Genève pour les discussions et ont exhorté l’armée à « s’engager à concrétiser les aspirations démocratiques du peuple soudanais. »
L’armée a refusé de participer aux pourparlers en raison de son opposition à la présence en tant qu’observateur des Émirats Arabes Unis (EAU), qu’elle accuse de soutenir les FSR.
Aux côtés des Émirats Arabes Unis, des délégués représentant les États-Unis, l’Arabie Saoudite, l’Égypte, l’Union africaine et les Nations Unies sont également présents.
L’agence des migrations de l’ONU avertit que si le conflit et les restrictions à l’aide humanitaire persistent, il y aurait des dizaines de milliers de morts en plus au Soudan.
Les États-Unis ont signalé que la crise avait atteint un niveau de gravité inégalé, avec des millions de personnes en proie à la faim et au déplacement.









