
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a exhorté le chef de l’armée soudanaise à participer aux pourparlers de paix à Genève, mais l’armée, exigeant des conditions préalables, laisse planer le doute sur sa participation malgré les pressions américaines.
Lors d’un appel à Abdel Fattah al-Burhan, le chef de l’armée soudanaise, le secrétaire d’État américain Antony Blinken l’a incité à participer aux pourparlers de paix prévus dans quelques jours à Genève. Blinken a souligné, par le biais du porte-parole du département d’État, que ces négociations pour un cessez-le-feu représentent « le seul moyen de mettre fin au conflit, de prévenir la famine et de rétablir la participation civile au processus politique au Soudan. »
Alors que Mohamad Hamdane Daglo, leader des forces de soutien rapide, a rapidement salué l’invitation américaine, affirmant que sa faction serait présente, l’armée, en revanche, semble hésitante. Début août, elle a exprimé, par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères, sa position en demandant des « discussions préalables » avant d’accepter l’invitation de Washington à se rendre à Genève.
Le général al-Burhan a énoncé ses conditions : « Aucune négociation ne sera acceptée tant que le retrait complet et l’arrêt de l’expansion des FSR ne seront pas garantis. » Lundi, il a également indiqué sur le réseau X : « J’ai souligné à Blinken la nécessité de prendre en compte les préoccupations du gouvernement avant le début des pourparlers. » À moins d’une semaine de la date fixée pour ces négociations à Genève, l’armée soudanaise entretient ainsi le flou quant à sa participation, malgré les pressions exercées par les États-Unis.









