
Washington continue d’exercer des pressions pour que l’armée soudanaise participe aux pourparlers de Genève, soulignant que son absence pourrait compromettre le succès des discussions visant à établir un cessez-le-feu et à faciliter l’aide humanitaire.
Les États-Unis travaillent toujours à inviter une délégation de l’armée soudanaise aux négociations de Genève. Bien que Washington continue les pourparlers sans la présence de l’armée, il vise des résultats concrets et maintient une pression diplomatique pour encourager sa participation. L’absence de cet acteur clé du conflit pourrait compromettre le succès des discussions.
Le 15 août, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a contacté le chef du conseil de souveraineté soudanais, le général Abdel Fattah Al-Burhan, pour lui faire part de l’importance de sa présence à Genève, soulignant les conséquences négatives que son absence pourrait avoir sur la situation au Soudan.
Al-Burhan a indiqué qu’il était ouvert au dialogue avec les Etats-Unis, tout en précisant qu’il existe des « lignes rouges », notamment concernant l’application de l’accord de Djeddah et le statut d’observateur d’Abu Dhabi, qui est directement impliqué dans le conflit aux côtés des Forces de soutien rapide.
Les pays impliqués dans ces discussions ont publié un communiqué affirmant qu’ils avaient engagé des discussions pour soutenir le Soudan, faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et mettre en œuvre les résolutions de Djeddah, tout en réaffirmant l’importance de la participation de l’armée.
Les objectifs des discussions incluent la mise en place d’un cessez-le-feu, l’élargissement de l’accès humanitaire, ainsi que l’établissement de mécanismes de contrôle et de vérification pour assurer le respect des accords. L’envoyé spécial américain au Soudan Tom Perriello a souligné qu’il existe « de nombreuses propositions » sur ces mécanismes, tant au niveau local que national.
Bien que l’armée ait refusé jusqu’à présent de rejoindre les négociations en Suisse, Tom Perriello a qualifié la réunion de « succès » pour avoir suscité l’attention internationale sur le Soudan. Il a également salué la décision du général al-Burhan de rouvrir le point de passage d’Adre, crucial pour l’acheminement de l’aide humanitaire dans les régions du Darfour gravement touchées par la famine.









