
À la mi-juillet, des civils issus d’une vingtaine de groupes se sont réunis sous l’égide de l’Union africaine (UA) pour poser les fondations d’un dialogue inter-soudanais.
Cela fait maintenant quinze mois que les premiers affrontements ont éclaté entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR) à Khartoum. Le 11 mai 2023, à Djeddah (Arabie saoudite) des représentants du général Abdel Fattah al-Burhane et du général Mohamed Hamdan Dagalos, alias « Hemeti », avaient promis d’instaurer un cessez-le-feu à court terme. Cependant, les pourparlers qui ont suivi se sont soldés par un échec.
Au départ, l’Union africaine a opté pour la discrétion, se contentant de condamner les violences. Toutefois, en début d’année, elle a renforcé ses efforts en établissant un panel dirigé par le Ghanéen Mohamed Ibn Chambas. Six mois plus tard, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a annoncé une coopération avec l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) pour mettre en place un dialogue politique inclusif au Soudan, en invitant 70 acteurs politiques et membres de la société civile.
Le 10 juillet, lors du lancement d’une réunion préparatoire de cinq jours, seuls 47 participants représentant une vingtaine de formations ont fait le déplacement au siège de l’UA à Addis-Abeba. La coalition anti-guerre, connue sous le nom de « Taqaddum » (« progrès » en arabe), a choisi de ne pas participer, redoutant la présence d’individus liés au Parti du Congrès national (NCP) de l’ancien dictateur Omar el-Béchir. De même, les groupes Baath et les mouvements armés dirigés par Abelaziz al-Hilu et Abdul Wahid al-Nour ont boycotté cette rencontre.









